Bouygues -Seldon : La défiance vis-à-vis du progrès

Depuis plusieurs années, le groupe Bouygues a instauré plusieurs formats de réunions dans le but de faire profiter un large public interne et externe de ses sources d’inspiration. Parmi eux, les « Matinées de l’Innovation Groupe » et les « Innovations Councils » qui ont lieu tous les trimestres. Désormais, un autre format permet de restituer des études portées par le groupe : les « Position Papers ».

Le 2 octobre, Mélissa Levaillant et Antoine Maire, co fondateurs du cabinet de conseil Seldon ont proposé à Bouygues le rapport d’état qu’il avait commandé sur le thème de la défiance vis-à-vis progrès. La signature de marque de Bouygues « Donnons vie au progrès », faisant référence à cette notion, il était en effet important pour le Groupe de connaître et de faire connaître les différents sens qui lui sont attribués dans le débat public d’hier et d’aujourd’hui.

Cette enquête donne les éléments de contexte qui expliquent la défiance récurrente vis-à-vis du progrès et la manière dont il se positionne face aux défis sociaux et environnementaux qui peuvent faire douter de l’existence d’une voie d’amélioration de la condition humaine.

Au centre de la cartographie présentée, la question « Qui veut la mort du progrès ? » s’entoure des grands imaginaires qui se sont construits autour de l’idée du progrès, née au XVIIème siècle et qui est porteuse de l’espoir que demain serai meilleur qu’aujourd’hui.

Là l’intérêt médiatique croissant autour de cette notion fait la part belle à des débats souvent clivants en fonction de l’origine géographique et des partis pris philosophiques de l’interlocuteur.

Par exemple, en France les débats autour du progrès tournent davantage autour du lien avec la nature et de la lutte contre le changement climatique. Certains mouvements affirment qu’une décroissance serait la seule solution pour faire face aux défis environnementaux. Alors qu’aux Etats-Unis, les débats portent plus sur les utilisation des nouvelles technologies, à commencer par l’intelligence artificielle. On assiste en particulier outre atlantique à une forte émergence, très contestée, du transhumanisme (dépassement des limites de l’homme grâce à la technologie).

La question se pose pour les entreprises sur la position à adopter face à cet éventail de débats si différents.

La réponse suggérée par cette restitution est que le commun dénominateur pour les acteurs économique est la nécessité d’apporter des réponses inspirantes sur le sens qu’ils apportent à leur activité.

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