La communauté des data scientists de Bouygues se structure
Depuis le 26 janvier 2023, les data
scientists font l’objet d’une organisation spécifique au sein de ByTech, la
communauté IT, Digital et Innovation du groupe Bouygues. Retour sur la journée
de lancement et sur les enjeux de cette nouvelle filière avec Franck Moine,
directeur Innovation Elab.
Pourquoi avoir décidé de créer cette nouvelle filière ?
Il ne fait plus de doute, l’intelligence
artificielle et les données numériques – aussi appelées data – font partie
intégrante de notre quotidien et transforment nos manières de travailler.
La filière se structure donc désormais
chez Bouygues par une gouvernance à plusieurs niveaux. Il y a tout d’abord un
comité, organisé deux fois par an, qui réunit Olivier Roussat, directeur
général, Edward Bouygues directeur général délégué Développement Télécoms, RSE
et Innovation, et l’ensemble des patrons des six filiales du Groupe, pour
valider les feuilles de route, s’assurer que les projets bénéficient des moyens
technologiques et humains adéquats.
L’enjeu essentiel touche les
ressources humaines. Il faut être capable d’attirer les talents et favoriser la
mobilité pour ceux qui sont déjà dans le Groupe. L’idée, par exemple, est de
montrer à un data scientist qu’il peut évoluer dans d’autres branches
d’activité, et continuer ainsi à développer ses compétences et à partager ses
expériences pour en faire profiter les autres. Ces collaborateurs, souvent
jeunes, souhaitent être confrontés à des défis audacieux. La mobilité interne
est donc une bonne occasion de stimulation.
Il y a également un comité des
managers de la data. Il y a des filiales comme TF1 ou Bouygues Telecom où la
data est déjà très présente et d’autres, comme c elles de la construction, où
la data jouera un rôle crucial dans les années à venir. Il faut être capable de
partager les données à l’échelle du Groupe. La diversité des activités et les
applications multiples de l’intelligence artificielle sont une force pour le
Groupe.
Quels sont justement les enjeux pour le Groupe ?
L’usage de la data est un levier technologique essentiel qui
accompagne la transformation des entreprises du Groupe – un sujet crucial pour
que le Groupe reste précurseur dans ses
spécialités.
Nous souhaitons en permanence nous
assurer que l’usage de la data est en adéquation avec les besoins des entreprises,
pour permettre un appui opérationnel ou pour réaliser une rupture. Nous
évaluons également si nous avons les bonnes technologies et les outils adaptés
à nos besoins.
Nous nous assurons ensuite que nos
investissements répondent aux cas pratiques et qu’ils seront suivis à moyen
terme d’un retour suffisant. Le temps de la data n’est pas forcément celui du
chantier. Nous devons être capables de financer, par exemple, la mise en place
de capteurs sur les chantiers et accepter de ne bénéficier des avantages de la
collecte des données que dans un deuxième temps. Tout ceci passe par une
acculturation des équipes et la prise de conscience que la donnée devient un
élément stratégique pour le futur. Enfin, ce qui est fondamental, c’est le
facteur humain. Il faut être capables d’attirer ces talents très courtisés sur
le marché de l’emploi et de savoir fidéliser nos collaborateurs.
Quel était l’objectif de la journée de lancement de la communauté
Data Science ?
L’objectif était de répondre aux nouveaux besoins
et enjeux que représentent l’intelligence artificielle. Durant cette journée de
lancement, organisée à Paris le 26 janvier dernier, nous avons réuni les
équipes data des six Métiers du Groupe pour les faire assister à des
conférences inspirantes. Thomas Lièvremont, ancien international français de
rugby, est venu présenter les réalisations de sa start-up AIA Sport qui utilise
l’intelligence artificielle pour analyser les performances des joueurs. Sont
également intervenus Hugues Bersini, professeur à l’Université Libre de
Bruxelles et spécialiste de l’intelligence artificielle, et Nicolas Godemet,
spécialiste des industries créatives, qui a évoqué un cas d’usage dans le
Groupe.
L’autre idée de cette journée était
d’organiser des temps d’échange entre les data scientists, data engineers et
data architects des six Métiers du Groupe autour de tables rondes et même d’un
escape game. Des rencontres de ce genre seront organisées tous les trimestres.
Aujourd’hui, la communauté compte déjà 80 membres en France et nous allons la
développer à l’international.
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